Formation Labyrinthes
À propos de la leçon

– Mise en contexte –

 
La langue est teintée de la culture des personnes qui la parlent. Derrière chaque mot, et derrière chaque structure de phrase,  il existe une idée, un concept particulier à cette culture. De la même manière, chaque peuple autochtone a un rapport particulier avec sa propre langue. Nous pouvons toutefois dénoter une tendance générale à travers les Premiers Peuples. 
 
Avant la colonisation, pour faire référence à une personne, la plupart des Premiers Peuples utilisait des termes décrivant le rôle de cette personne dans la collectivité, et non des termes décrivant le sexe ou le genre de celle-ci. Les concepts de genre et de sexe prenaient une place plutôt secondaire à leur conception du monde, contrairement à la culture occidentale où ces concepts sont mis de l’avant. Il est donc important de préciser que le “sexe” n’avait pas une réelle importance chez les Premiers Peuples.
 
Ainsi, le rapport aux genres, à l’identité et à la sexualité dans la période précoloniale était généralement teinté d’une ouverture d’esprit. Dans plusieurs communautés autochtones, nous pouvions retrouver jusqu’à cinq genres différents. L’évangélisation des Premiers Peuples et le commencement du génocide culturel ont bouleversé les perceptions et le rapport au monde. 
 
Par exemple, avant la colonisation, la plupart des Premiers Peuples utilisait que des termes non genrés pour tout ce qui concernait leurs enfants, et ce, jusqu’à l’âge de leur 7 ans. À partir de 7 ans, lors de cérémonies spécifiques, les enfants avaient la liberté de choisir leur identité de genre, ainsi que le rôle qu’iels auraient dans la communauté. Cette pratique s’est perdue à travers la colonisation des peuples autochtones. 
 
Ici, l’autodétermination est primordiale ; chez les Premiers Peuples,
 
chaque vie est sacrée. Bien que cette idée se soit perdue à travers le génocide culturel, les mouvements des dernières années permettent un retour à cette idée d’autodétermination des Premiers Peuples.