Formation Labyrinthes
À propos de la leçon

milieu de vie

On parle du milieu de vie quand notre intervention touche les différents espaces que la personne occupe : son entourage, son travail, ses loisirs, son école, etc. 

 

Le milieu physique (le bâtiment, les locaux) et le milieu virtuel (site web, médias sociaux) constituent souvent le premier contact que la personne a avec l’organisme. Comment est-ce que ces deux milieux affichent leur ouverture aux enjeux LGBTQ+ (drapeaux arc-en-ciel, formations, section sur le site web, republication d’organismes autochtones, toilettes non genrées, etc.)?

Engager des employéEs faisant partie des communautés marginalisées bénéficie à la fois l’organisme ainsi que sa « clientèle ». Cependant, bien que la représentation soit importante, elle doit être accompagnée d’un processus plus profond : l’inclusivité. Est-ce que l’opinion de ces employé.e.s a le même poids que celui des employé.e.s hétérosexuel.le.s blanc.he.s? Est-ce que tout le monde se sent à l’aise d’exprimer une critique? Ainsi, le but de l’organisme sera d’assurer qu’il est un milieu accueillant, sécurisant et stimulant pour ces employéEs. Parallèlement, les personnes marginalisées seront plus enclines à se tourner vers un service s’il y a de réels efforts d’inclure leurs réalités. 

En plus d’évaluer le niveau d’inclusivité des employéEs et de l’organisation, il est pertinent d’évaluer le niveau d’inclusivité des autres personnes fréquentant le milieu (physique ou virtuel). Par exemple, avant d’introduire une personne LGBTQ+ ou Two-Spirit dans un groupe de soutien majoritairement allochtone, blanc et hétérosexuel, il est possible d’évaluer le niveau d’inclusivité du groupe. Par la suite, des pas nécessaires vers l’acceptation et le non-jugement de l’ensemble des participantEs pourront être effectués, comme aborder le sujet avec le groupe avant l’introduction du ou de la participant.e, ou alors aborder en intervention individuelle les inconforts.

Implanter une culture organisationnelle où les employéEs savent comment répondre à un commentaire déplacé, qu’il soit intentionnel ou non, et se sentent à l’aise de le faire. Que ce soit la clientèle, ou les employéEs, il arrive à tout le monde de dire quelque chose qui peut blesser les communautés LGBTQ+ et Two-Spirit. La réaction que l’organisme a par rapport à ce commentaire peut être cruciale pour la personne survivante, surtout au début du processus d’intervention. Peu importe la réaction que l’organisme choisira, elle doit être faite à tous les niveaux : la personne ayant dit/fait quelque chose de blessant, la personne blessée, ainsi que les témoins