À propos de la leçon
L’expression de genre fait donc référence aux sens, particulièrement tout ce qu’on peut voir, entendre ou toucher. C’est l’extérieur d’une personne. Cet extérieur peut ou non être lié à l’intérieur de cette personne. Autrement dit, comment la personne est habillée par exemple, n’a aucun lien avec comment elle se sent ou comment elle pense.
À titre d’exemple, porter du vernis à ongle au Canada est culturellement associé à la féminité, et la féminité est typiquement associée aux femmes. Cependant, il existe une infinité de raisons pourquoi une personne porterait du vernis à ongle : pour éviter de se ronger les ongles, par esthétisme, pour affirmer sa féminité, pour affirmer sa masculinité, etc. Il est donc impossible d’associer une pratique (porter du vernis à ongle par exemple) à l’identité de la personne (genre, orientation sexuelle, personnalité, etc.) sans connaître cette personne.
Le drag montre bien l’expression de genre dans un contexte de performance. Ainsi, une femme (donc une personne de genre féminin) pratiquant le drag va utiliser les codes sociaux typiquement associés au genre masculin pour incarner un drag king. Dans notre société occidentale, les codes sociaux typiquement associés au genre masculin sont une position corporelle prenant de l’ampleur (les jambes écartées par exemple), une voix plutôt grave, les poils longs et visibles, etc. Bien que ces codes soient associés au genre masculin, ils ne définissent pas le genre masculin, ni l’identité de genre « homme ». Ce sont des éléments indépendants les uns des autres. Tel que mentionné, l’extérieur de la personne ne correspond pas nécessairement à l’intérieur de celle-ci.